C'était la vraie jungle, première réelle expérience pour moi de la forêt profonde, des nuits en hamac, de la pirogue comme moyen de déplacement et des bêbêtes qui font un peu peur.
Nous avons pris une route magnifique qui traverse la jungle pour nous rendre jusqu'au débarcadère du marais. Durant ces 60 km qui nous conduisaient : que du vert, aucune habitation, plus on avançait, plus la route était pourrie.
Arrivés au débarcadère, la pension où nous allions dormir et manger est venue nous chercher en pirogue pour nous accompagner jusqu'au village de Kaw.
Et là, c'est génial : micro village créole. Nous mangeons chez l'habitant des plats typiques créoles, dormons en hamac dans la salle communale (petite déception, pas de carbet en extérieur).
C'est super typique, pas touristique du tout, on est plongé dans la vie de ce village, c'est top.
Après le dîner, un type nous emmène sur sa pirogue, afin de pouvoir découvrir les caïmens du marais, visibles uniquement la nuit.
Nous partons donc dans le noir le plus total, avec seule lampe frontale pour apercevoir les yeux jaunes de ces bestioles.
Le guide, avec une vue de lynx et une facilité à les sortir de l'eau, arrive à en attraper quelques uns, trop marrant!
j'en ai même pris un dans mes mains, mais il était tout petit!!
Super moment. le seul hic, c'est qu'il pleuvait des trombes d'eau, nous sommes rentrés mouillés jusqu'à l'os, avec une sensation de fraicheur que je n'avais pas ressenti depuis longtemps!
Après cette bonne douche équatoriale (la première pour moi), nous sommes rentrés dans notre merveilleux gîte communal pour suspendre nos hamacs.
Grande émotion quand j'ai réalisé que mon hamac tout beau tout neuf allait devenir un peu mon meilleur ami, qu'il allait me suivre partout, dans toutes mes aventures.
Il faut trouver la bonne position pour bien dormir, se laisser bercer par le balancement continu dû à la moindre respiration, au moindre mouvement.
Je dormirai mieux la prochaine fois, c'est une habitude à prendre paraît-il.
Le matin, petit-dèj chez l'habitant, balade dans le village puis retour en pirogue au débarcadère.
Cette petite virée m'a donné l'impression de voyager très très loin de Cayenne, de la France. Je n'ai jamais vécu ni même visiter l'afrique mais il me semble qu'il y avait de grandes similitudes.
C'est fou comme en une centaine de km, on se retrouve au milieu de nulle part, dans un village de 100 habitants où les gens sont là, à s'occuper on ne sait trop comment, juste à vivre, ou peut-être à survivre pour certains.