jeudi 30 décembre 2010

Camp Cariacou

Premier Noël au chaud : verdict : au top !
Cette année, comme j’ai été très sage, le père noël guyanais (il se déplace en pirogue et est vêtu uniquement d'un short et d'une paire de tong!) a décidé de m’offrir un séjour de 2 jours  en plein milieu de la forêt, au camp cariacou (cariacou = la plus petite biche que l’on trouve en Guyane).
C’est un camp où l’on va uniquement en groupe, 15 personnes maximum. Il se trouve sur un affluent du fleuve Kourou, à une heure de pirogue d’un débarcadère, lui-même paumé au bout d’une route. Je suis partie seule, j’avais envie de sortir de la ville et d’aller dans un endroit ressourçant. J’ai eu de la chance car nous n’étions pas nombreux et les autres personnes étaient toutes très sympas. Ils vivent tous ici depuis longtemps et une fois de plus, je me suis régalée à les entendre me raconter leurs périples en Guyane, à travers jungle et fleuve.
Le guide, Louis, un amérindien du fleuve, 45 ans, mais sans toutes ses dents, nous attend au dégrade (c’est ainsi que l’on nomme les débarcadères), tout le monde grimpe dans la pirogue et direction le paradis.
Le camp est magnifique, d’un calme absolu où les seuls bruits sont ceux de la nature. Ainsi, j’ai pu dormir aux chants des singes hurleurs, des grenouilles, de multiples oiseaux nocturnes.
il est composé de différents carbets : chambres



Salle à manger :


Cuisine : tout est cuit au feu de bois car il n'y a pas l'electricité sur le camp




Salon du soir, où boire du rhum et se laisser aller





sanitaires avec douche à ciel ouvert




Petit bassin pour faire trempette





Vues globales















Au programme : balades en foret, canoé, baignade, initiation à la faune et flore, nocturne et diurne, tir à l'arc, pêche.. bref, la vie simplement.
Louis connait la forêt et les fleuves comme sa poche et nous a fait partager son savoir. Il  marche pieds nus, dans la forêt grouillant de bêtes, d’épines, et défriche un chemin  à la machette comme personne. Il a été guide dans de multiples endroits en guyane et en connait donc un rayon. Il nous appris à faire de nombreuses choses avec les feuilles de palmiers, type sac à dos, objets de décos, vanneries. J’ai aussi appris comment récolter les cœurs de palmiers, comment les préparer et nous avons pu les déguster à l'apéro !



Entre deux excursions, j’ai pu apprécier la fraicheur de l’eau de la rivière, j'ai appris à tirer à l'arc, et me suis laissée bercer par mon meilleur ami le hamac pour de petits moments introspectifs, bilan de fin d'année!! enfin surtout pour me reposer..
 Le rythme du séjour était évidemment ponctué d'apéros Ti-punch midi et soir, accoudés au bar,

 les fabuleux repas et bien entendu, le rhum vieux, servi dans le coin salon du camp, après une promenade en pirogue nocturne.



 Le cuisinier nous a préparés des mets Saramacas (Surinam), tous aussi délicieux les uns que les autres. A chaque repas, c’était un véritable festin, minimum 8 plats, moi qui n’avais pas encore assez mangé en ces périodes de fêtes, j’ai été servie ! Nous prenons nos repas tous ensemble sous la grande salle à manger et une fois de plus, c'est l'occasion de bien rigoler, de rencontrer de nouvelles personnes et de récuperer les meilleurs adresses pour mes  prochains visiteurs!!
Après une bonne journée de découverte, un bon dîner et quelques rhums, j'ai pu aller dormir sereinement dans mon hamac. Le but étant de boire le plus de rhum possible afin de ne pas entendre les ronfleurs.
Le soir, comme il n'y a pas d'éléctricité, c'est éclairage à la bougie et aux lampes à huile. Cela donne un caractère magique et atemporel, à ce lieu déjà merveilleux.

Pour arriver jusqu'au camp, il nous a fallut parcourir un bout du fleuve Kourou. J'adore les déplacements en pirogue, je me laisse porter par les fleuves, toujours très calmes, de vrais mers d'huile. C'est aussi toujours l'occasion de croiser quelques caïmans, serpents et autres bestioles symphatiques. Les guides ont toujours l'oeil très avisé car de très loin, ils arrivent à reperer toutes sortes de curiosités à nous faire découvrir.





Arrivée au camp :





Je reviens de ce WE au vert ravie et reposée, malgré les courtes nuits qu'impose de dormir en forêt.
C'est fou comme cet endroit fabuleux m'a permis de me déconnecter totalement de tout, j'ai eu le sentiment que le temps s'était arrêté et d'être partie 15 jours!

Je vous souhaite à tous une très belle nouvelle année. moi, en 2011 : je bronze!

je vous embrasse fort


dimanche 26 décembre 2010

Noël, suite et fin

Chers tous,
J’espère que les fêtes de Noël se déroulent bien, que les foies gras sont engloutis, que les huitres glissent, que les chapons battent de l’aile et que les multiples fruits déguisés, chocolats, dessert auront raison de votre foie.
Ici, il fait chaud, je passe Noël en jupette et sandalettes et ça, c’est la fête !
 Dur de réaliser qu’il s’agit de Noël et non d’une party entre amis mais le menu et les cadeaux ont réveillé en moi l’esprit de Noël !
J’ai donc passé Noël chez Elise une copine de boulot, nous étions 15.
Nous avions fait une grande et belle tablée, dehors, sur la terrasse, face à la piscine ! Les filles décoraient la table et préparaient le dîner pendant que les hommes commençaient le Barbecue ! Très original.
Au menu :
Apéro créole : petits boudins antillais et accras de morue et de crevette, arrosés de planteur, fait maison, délicieux.
Entrée française : Foie gras sur son lit de confit de figues et d’oignons.
                              Saumon fumé
Plat : mouton cuit à la broche accompagné d’un Tian (devinez qui était chargée de réaliser ce plat ?) et d’un gratin dauphinois
Plateau de fromage
Charlotte glacée au chocolat et rhum.
Comme vous le constatez, on ne s’est pas laissé aller et ce n’est pas le manque de la famille et des amis et qui allait nous couper l’appétit ! Au contraire, il faut manger pour compenser !
A minuit pile, on s’est offert nos petits cadeaux : chacun avait une personne à qui offrir un présent, c’était rigolo, on était tous surexcité !!
La soirée a donc été chaleureuse, gaie et bien arrosée. C’est vraiment super particulier de passer Noël au chaud, sans feux de cheminée, sans écharpe, sans nez qui coule et surtout sans famille. Mais pour autant, ça a été très chouette, on a bien ri, et j’étais ravi de passer Noël ici, différemment.
Je digère donc tranquillement tous ces fameux mets sur la plage et dans l’eau à 29°..  L’océan est très agité en ce moment, il y a les grandes marées et les plages sont méconnaissables de jour en jour. Les courants d’eau déplacent le sable, le repoussent, forment de nouvelle dunes, en font disparaitre certaines, c’est impressionnant. Du coup je me baigne moins car autant pour rentrer dans l’eau, il suffit de dépasser la barrière des vagues, mais pour sortir, c’est à chaque fois une grande mission car le courant trop fort m’empêche de sortir de l’eau et c’est un peu effrayant.  Je me baigne moins, je fais trempette, même si ce n’est pas évident à cause de la force des courants.
Je suis de nouveau en vacances et vais partir quelques jours toute seule me balader dans différents endroits. Vous aurez droit à des photos à mon retour.
Je vous souhaite de correctement poursuivre cette semaine de Noël où s’enchainent les repas, essayez toutefois de prendre le temps de digérer entre 2 !
Je vous embrasse.

mardi 7 décembre 2010

Noël en guyane

Noël approche et me rappelle une fois de plus combien tout est différent ici!

C'est assez génial car beaucoup de gens décorent leur maison de guirlandes, de sapins, de père Noël, de façon archi kitch bien entendu.. Mais voir des pères noël accrochés aux fenêtres ainsi que des pochoirs représentants des chalets enneigés perd un peu de son sens quand il fait 30° et que la majorité des gens n'ont jamais vu, ni touché la neige!!
J'adore!
De plus, il existe ici ce qu'ils appellent en créole les "chanté Noël". Ce sont des chants de Noël remixés en version zouk, créole, ragga, c'est assez énorme.. Dans mon quartier, on y a droit à peu près toute la journée, papa noël en boucle, dans 12 versions différentes. Là où je connaissais les chants de Noël calmes, doux, genre berceuse, ici c'est tout le contraire. Ils les mettent à fond toutes ces varietés de son donnent presque envie de bouger son bassin et de chanter à tue-tête!
C'est un peu fatiguant à la longue mais ils en raffolent ! Du coup, je me mets à chanter toutes ces catastrophes musicales, avec eux!
Il y a même certaines chansons où les paroles sont réécrites type "vent frais, vent du matin", ou "vive le vent, vive le vent", car les paroles ne représentent rien pour eux.

Ha la magie de Noël..

Même au boulot on se prépare à faire la fête.
Durant toute une journée, les patients sont conviés avec leur famille à se réunir autour de multiples activités, chacune en lien avec les diverses professions du centre et adaptées à la déficience visuelle.
Il y aura également un gouter, un concert, bref, la grosse fête de fin d'année.
C'est chouette car cela va être l'occasion de voir tout le monde, que les patients fassent connaissance et que les parents puissent échanger avec nous  mais aussi entre eux.
Et comme le centre est ouvert aux déficients visuels de 0 à 60 ans, il y aura vraiment tous les âges, ça va être marrant.
Tout est organisé par l'équipe éducative, puis chaque professionnel doit faire un jeu, une activité, réellement en lien avec sa spécificité. Pour nous les psychomots, ce sera parcours psychomoteur!! comme c'est original..
En tous cas, c'est chouette pour les patients et leur famille, ils pourront ainsi encore plus se familiariser avec le SESAM (nom du centre), et en voir l'utilité et l'intérêt de chaque prise en charge.

Sinon la saison des pluies est bien installée et avec elle l'invasion de moustiques, moucherons, scarabées, mouches, fourmis géantes volantes.. Notre terrasse est infestée et nous sommes presque obligés de manger sous une moustiquaire géante afin d’éviter d’ingérer les insectes en même temps que notre repas !
Mais cela fait parti du charme des pays exotiques ! et la pluie fait beaucoup de bien, elle rafraichit l’air de quelques degrés ce qui n’est pas négligeable.
Le potager que nous entretenons avec Caro, ma coloc, ne s’en porte pas plus mal non plus. Les tomates rougissent enfin et les concombres poussent à une allure folle.
En ce qui concerne nos arbres fruitiers, les avocats, dont la taille stagnait depuis mon arrivée, sont enfin entrain de prendre du volume ; les régimes de bananes ont repris leur production et les caramboles pleuvent. C’est top ! Il suffit juste d’aller manger les dessert sur l’arbre..
Il est si facile d’être heureux ! C’est carrément le livre de la jungle, Baloo et Baguera en moins.

Je suis contente aussi car niveau boulot les choses évoluent bien.
J’ai monté avec des collègues un groupe d’initiation au catamaran pour certains enfants/ado (autonomie, nouveaux repères spatiaux, responsabilités) et avec l’orthophoniste nous allons créer un groupe théâtre autour de l’expression corporelle, verbale, du lâcher prise, de la confiance en soi, ect.. J’ai hâte que cela prenne forme, on a plein d’idées, ça va être canon !

Tout va toujours très bien dans le meilleur des mondes et si je ne vous ai pas avant les fêtes, je vous les souhaite bien bonnes à tous !! Portez-vous bien et régalez vous !

Je vous embrasse




lundi 22 novembre 2010

la vie par ici

Ce matin, je suis allée grimper le mont Bourda, 106m de hauteur, attention, haute montagne!
L'île de Cayenne, comme on l'appelle est constitutée de la ville de cayenne, de 2 autres villes (Matoury et Rémire-Montjoly) et de 5 monts (Montravel, Mahury, Montabo, Bourda et Grand Matoury). on l'appelle "île de cayenne" car elle est bordée de part et d'autre par une rivière.
(Paradoxe de la guyane, les rivières ici corrsepondent aux fleuvent de métropole, c'est à dire qu'elles se jettent dans l'océan et ce qu'ici nous nommons "crique", correspond aux rivières françaises.)

Il y a des balades à faire parmis toutes ces collines, qui pour 4 d'entre elles, surplombent l'océan.
Ce sentier vient clore ma découverte de ces monts, je les ai maintenant tous arpentés. Pour toutes ces balades, elles sont très faciles mais toutes bien différentes les unes des autres.

Le mont bourda permet d'accéder à un calvaire : ce sentier sert de chemin de croix lors des fêtes religieuses. Je me suis bien rendue compte qu'elle devait être le calvaire car tout le long du chemin, on retrouve des petits gobelets en plastique dans lequel on boit du rhum. Ce qui veut dire que les gens, en montant jusqu'au calvaire boivent du rhum et jettent leur gobelet sur le chemin! Peut-être cela équivaut à un don tel les fleurs ou les bougies!
Arrivée au calvaire, on retrouve les bouteilles de rhum, au pied de la croix, qui reposent en paix, avec des bougies à l'éfigie de la vierge ou du pape! Très drôle! Le rhum est une véritable religion, il ne faut pas l'oublier!







La vie est vraiment chouette ici et très nature! voici quelques anecdotes qui, je l'éspère, vous dépayseront un peu!

Ici, pour donner une direction ou indiquer une route, les points de repères sont les éléments naturels tels les manguiers ou les fromagers (immenses arbres magnifiques). "Tu vois le gros manguier, et bien là, tu prends à droite et quand tu vois le fromager, tu es arrivée!!" Magique! et ça fonctionne!
Ces deux arbres sont l'équivalent des platanes en métropole, on en trouve à tous les coins de rues.


Le long des routes, il y a des tas de vendeurs qui, sous leur carbet, vendent ce qui poussent dans leur jardin ou le long des routes : mangue, ananas, concombre, patate douce.

Ici, tout le monde marche au milieu de la route, de jour comme de nuit. Les routes étant très peu éclairées la nuit, il faut parfois faire du slalom en voiture pour les éviter, c'est assez sport. 

Ici, quand la pluie tombe, on peut la voir et l'entendre arriver de loin : c'est un véritable rideau épais et sombre qui avance progressivement et qui vient s'abattre sur nous. Ce rideau s'entend de très loin et à chaque fois, j'ai l'impression d'entendre un train, qui se rapproche peu à peu de moi pour me passer devant dans un son tonitruant.
La pluie vient alors ricocher violemment sur la terre rouge, sur les toits en toles, sur les nombreuses plantes qui mettent alors en place de nombreuses stratégies pour garder toute cette eau. Puis, après nous avoir donné quelques minutes d'air et de fraicheur, la pluie repart aussi rapidement qu'elle n'est arrivée.
Dame Pluie laisse alors derrière elle des rigoles d'eau et des bouffées d'humidité qui donne l'impression d'un hamam naturel.

Ici, quand les chaussées sont aggrandies, les poteaux éléctriques bordant la route sont laissés au même endroit ce qui donne des routes avec des poteaux en plein milieu!! Ce qui n'est pas dangereux du tout.

Ici, tous les matins, quand je vais au travail, je croise sur le bord de la route tous les enfants du quartier, qui, à pied, rejoignent l'arrêt de bus du ramassage scolaire. L'uniforme est obligatoire dans les écoles, colllèges et lycée de Guyane sous forme de couleur : chaque établissement à une couleur et les élèves revètent alors un T-shirt de cette couleur là. Pour le bas, il sont le plus souvent en jean, pantalon ou jupe. J'ai donc droit à des brochettes de couleurs tous les matins, quand ces enfants, main dans la main, marchant plus ou moins au milieu de la route, se rendent à l'école.
Ils sont tous Haïtiens ou créoles et les couleurs sont le jaune, le violet et le vert. Cela fait parti de mes petits plaisirs du matin en allant bosser : voir ces ribambelles d'enfants, avec leur tresses et leur couleur flash, cartables dans le dos, sourire aux lèvres me faire des grands signes de bonjour!
Ce code couleur est pratique : dès que je croise quelques jeunes avec un t-shirt de la même couleur, je sais qu'il y a une école dans le coin!


Ici, ma voisine fait sa lessive à l'éxtérieur, à la main, dans un bac à sable qu'elle a demandé à ma colocataire. Pourtant, il y a une machine à laver juste à sa droite!



 

Ici les arbres fruitiers poussent absolument partout, alors dès que je me promène, il suffit de me baisser pour ramasser des mangues, des papayes, des prunes de cythère et autres fruits bien spécifiques d'ici..

mardi 2 novembre 2010

L'ilet la Mère et Cacao, je poursuis gentillement mes vacances

 Ce week end de la Toussaint, nous sommes allés visiter une île en face de Cayenne, qui n'est ni plus ni moins qu'un rocher tout vert où il n'y a pas âme qui vive. Cet îlet la Mère a été un bagne pendant 5 ans mais il ne reste aucun vestige, la végétation ayant tout mangé je suppose.. il reste parfois 3 pierres et il faut avoir de l'imagination pour retrouver ce qu'elles représentaient.
Nous avons donc passé la journée à la traverser en long en large et en travers pour finir sur l'unique plage de l'île.
Pour y aller, un seul bateau fait la traversée : un particulier qui a monté sa petite affaire qui doit plutôt pas mal se porter.
C'est chouette car de cette île, il y a un très joli point de vue sur la côte cayennaise (cayennoise, je ne sais pas comment on dit!!) et sur d'autres îles qui ne sont pas accéssibles aux touristes car protogées.
Nous avons pu profiter des nombreux singes de l'île qui voulaient nous chipper notre picnic! les saïmaris, tout petit singe trop mignon et pas du tout sauvage!
(je ne mets pas de photos de cette île, je vous en ai envoyé quelques unes par mails..)

Dimanche matin, direction Cacao, village Hmong, où les gentils français leur ont permis de s'installer, quand ils sont arrivés par bateau dans les années 70, afin de cultiver la terre.
C'est donc un village typiquement laotien parait-il, je ne connais pas le Laos, je ne prononcerais pas sur l'aspect ou non typique de cet endroit.
En tous les cas, c'est super joli, toutes les maisons sont en bois et une fois de plus, le viillage est perdu au milieu de la jungle. Une route en dur est entrain d'être construite, jusqu'à maintenant seule une piste permettait l'accès à ce village et inversement, aux Hmong de venir en ville.
Ils sont donc les principaux agriculteurs de Guyane et une très grande majorité des produits que l'on trouve sur les marchés parviennent de Cacao.
Aussi, nous y sommes allés un dimanche afin de profiter de leur marché, déguster quelques plats succulents et laisser aller nos papilles à une certaine curiosité culianaire.









c'était le nouvel an Hmong.









jeudi 28 octobre 2010

Marais de Kaw

Je suis partie avec christophe, mon premier visiteur, dans les marais de Kaw, la réserve la plus grande de Guyane.
C'était la vraie jungle, première réelle expérience pour moi de la forêt profonde, des nuits en hamac, de la pirogue comme moyen de déplacement et des bêbêtes qui font un peu peur.
Nous avons pris une route magnifique qui traverse la jungle pour nous rendre jusqu'au débarcadère du marais. Durant ces 60 km qui nous conduisaient  : que du vert, aucune habitation, plus on avançait, plus la route était pourrie.




Arrivés au débarcadère, la pension où nous allions dormir et manger est venue nous chercher en pirogue pour nous accompagner jusqu'au village de Kaw.





Et là, c'est génial : micro village créole. Nous mangeons chez l'habitant des plats typiques créoles, dormons en hamac dans la salle communale (petite déception, pas de carbet en extérieur).
C'est super typique, pas touristique du tout, on est plongé dans la vie de ce village, c'est top.
Après le dîner, un type nous emmène sur sa pirogue,  afin de pouvoir découvrir les caïmens du marais, visibles uniquement la nuit.
Nous partons donc dans le noir le plus total, avec seule lampe frontale pour apercevoir les yeux jaunes de ces bestioles.
Le guide, avec une vue de lynx et une facilité à les sortir de l'eau, arrive à en attraper quelques uns, trop marrant!
j'en ai même pris un dans mes mains, mais il était tout petit!!
Super moment. le seul hic, c'est qu'il pleuvait des trombes d'eau, nous sommes rentrés mouillés jusqu'à l'os, avec une sensation de fraicheur que je n'avais pas ressenti depuis longtemps!


















Après cette bonne douche équatoriale (la première pour moi), nous sommes rentrés dans notre merveilleux gîte communal pour suspendre nos hamacs.
Grande émotion quand j'ai réalisé que mon hamac tout beau tout neuf allait devenir un peu mon meilleur ami, qu'il allait me suivre partout, dans toutes mes aventures.
Il faut trouver la bonne position pour bien dormir, se laisser bercer par le balancement continu dû à la moindre respiration, au moindre mouvement.
Je dormirai mieux la prochaine fois, c'est une habitude à prendre paraît-il.




Le matin, petit-dèj chez l'habitant, balade dans le village puis retour en pirogue au débarcadère.
Cette petite virée m'a donné l'impression de voyager très très loin de Cayenne, de la France. Je n'ai jamais vécu ni même visiter l'afrique mais il me semble qu'il y avait de grandes similitudes.
 C'est fou comme en une centaine de km, on se retrouve au milieu de nulle part, dans un village de 100 habitants où les gens sont là, à s'occuper on ne sait trop comment, juste à vivre, ou peut-être à survivre pour certains.