mardi 13 décembre 2011

Jeux Kali'na avant 1ère

Ce WE, j'ai participé aux Jeux Kali'na, véritable confrontation sportive de 25 équipes.*
au programme :
10 km de course à pied
grimper de cocotier
lancer de javelot
remonter de pirogue
tir à la corde
tir à l'arc
course de pirogue
jeu du diable (casse tête amérindien)
et relais de porter de poids (25 kg à transporter sur l'épaule sur 75m)

Tout ça en un WE, sous les soleil et la chaleur des tropiques.
Nous sommes 10 par équipe, nous étions les Ku'lum (urubu en améridien).
Après 2 jours à combattre, se dépenser, pousser, tirer, courir, marcher, et mettre à mal l'ensemble de nos muscles, nous sommes arrivés 24/25ème!!
Certaine victoire pour une première participation de notre équipe.

Les autres équipes sont toutes très entrainées et les gens véritablement sportifs.

C'est en tout cas un très bel évènement. il y a une super ambiance, tout le monde est à fond et comme j'avais pas mal d'autres copains qui y participaient, on se supportaient les uns les autres. Un WE placé sous le signe de l'effort et de l'extinction de voix!

¨Pour un premier aperçu avant mes photos, je vous envoie les lien car on est passé aux infos :

http://info.francetelevisions.fr/video-info/?id-video=rhozet_guyane_20111211_140_12122011011318_LA1ERE

on voit notre équipe en rouge, contre une barrière entrain d'applaudir et Laura, après le grimper de cocotier échoué!

c'est le journal du 10/12/2011, allez à la 3ème minutes (à peu près)
il y a aussi le journal du 11/10 à la 17ème minutes.. on ne nous voit pas mais çan donne un bon aperçu de ce que représentent ces jeux en Guyane

une photo en avant 1ère, prise par un journaliste, en plein effort de tir à la corde :

Dans l'ordre en partant du premier plan : Boris, David, Raphaëlle, laura, Moi et Julien

Partie 4 : parc du Lençoïs

Dernier périple de notre voyage et en quelque sorte l'aboutissement ; le parc du Lençois.
C'est une espèce de désert de sable, situé entre le fleuve et l'océan. J'ai eu quelques difficultés à comprendre que faisait tout ce sable à cet endroit mais personne n'a su me répondre ou alors je n'ai pas compris les explications du guide brésilien..!

Après 20 min de 4*4 dans le sable à traverser une sorte de garrigue, nous nous garons au pied d'une dune. Après l'avoir montée, surprise, le désert se déploie face à nous, d'une blancheur laiteuse..
Lençois signifie en brésilien « drap ». En effet, ce paysage ressemble à un drap blanc et propre froissé par les mouvements d'un corps.

Entre chaque dune de sable, une flaque d'eau de pluie turquoise vient rompre la monotonie des couleurs..Quand je dis flaque, il faut entendre petit lac.
La saison à laquelle nous y sommes allées, assèchent les étendues d'eau donc il ne restait que les 3 principaux lacs, mais en saison des pluies, chaque goute d'eau est tenue en otage par le sable et forme des marres dans lesquelles on peut se prélasser et se rafraichir.
C'est un paysage méconnu et pourtant sublime qui donne l'impression d'être sur une autre planète.
Il y règne un calme impressionnant et nous pouvons laisser nos traces de pieds dans un sable d'une douceur incroyable.
Nous avons passé une après midi dans le desert à marcher, escaladé les dunes parfois hautes, marché sur les crêtes, profité de ce magnifique spectacle en nous baignant..
Nous avons laissé de côté l'humidité de la foret pour retrouver la secheresse du soleil et du sable.

Le lendemain, balade sur la lagune, le Rio Preguiças. superbe fleuve que nous avons remonté jusqu'à l'océan. De nouveau la foret d'un coté, le desert de l'autres, mélange aussi surprenant qu'absurde. NOus faisons quelques stop dans des petits villages, charmants où le sable remplace de beton des routes.
Après midi à la plage, immense à perte de vue, deserte, mer bleue, bière sous une paillotte, le rêve..

Je ne rajouterai rien, les images parlent d'elles-mêmes..



 
Entrée du parc





























 











samedi 26 novembre 2011

Partie 2 : Bélèm

Après, une arrivée à Bélèm bouleversante, nous en avons enfin foulé le pied et sommes allées nous installer dans notre « hosteling inernational » avant de repartir nous perdre parmi le peuple Brésilien.

Bélèm est une grosse ville comme on les aime : embouteillages, pollution, saleté, foule.. Mais au milieu de tout ce brouhaha incessant, les gens semblent tous faire leur petites affaires. Il règne dans cette ville une certaine émulation, une ambiance qui lui donne un aspect et une atmosphère finalement très agréable, là où Bélèm peut paraître vite irrespirable.

Le marché ver-o-peso ( voir le poids) est le véritable cœur de Bélèm et vit quasiment 24h/24.
On y trouve de tout mais particulièrement une multitude de petites échoppes où l'on peut grignoter un de ces fameux pains fourrés et jus de fruit frais absolument délicieux.
Nous y avons pas mal flâné car il y a toujours une scène à observer et une ambiance par laquelle on se laisse facilement happer.

C'est une ville marquée par la colonisation portugaise même si, de manière générale, les bâtiments sont assez mal à conservés. Toutefois, de très belles façades de couleurs viennent égayer la ville, parfois rendue trop sombre par les détritus et la saleté régnante.

Les anciens docks qui bordent le fleuve ont été réhabilités en salle de spectacle, resto, bar, c'est assez sympa. Très agréable pour boire l'apéro le soir, face au coucher du soleil..








1 etal de marché : au menu, charcuterie, trippes et gras double.. humm



Marché au poisson



vue sur le port et le marché







Partie 3 : Salo Luis

Après notre petit séjour à Bélèm, nous avons pris l'avion direction Sao Luis.
L'intérêt de cette ville réside dans son centre historique, classé patrimoine unesco.
Nous n'avons pas été déçues : un petit quartier charmant où façades de couleurs et d'azuleros bordent les rues pavées.
Nous avons passé quelques jours à déambuler dans cette ville, entre marché couvert, musées et flânerie sur la place centrale, à l'ombre des manguiers.
Le centre est petit est pratiquement piéton. Les petites ruelles montantes et descendantes sont tellement étroites qu'elles laissent difficilement passer les voitures, à la plus grande joie des touristes qui peuvent alors profiter pleinement de la beauté du lieu.
J'ai retrouvé la douceur et la tranquillité des petits villages du sud de la France, c'était vraiment très agréable.
Et quel bonheur de ne plus être au milieu des voitures, le nez dans la pollution.
Le soir, la place s'anime de nombreuses échoppes pour manger un morceau et de petits concerts en terrasse. Une fois de plus, nous ne pouvons que savourer ce moment et c'est en sirotant une bonne caïpi, que nous nous laissons bercer par les mélodies brésiliennes.














Marché couvert

Mais comment avez-vous fait pour faire rentrer le crabe dans la bouteille?







 


Lorène et moi, toujours assortis aux façades, c'est la moindre des choses!!

 

mardi 15 novembre 2011

Brésil partie 1 : Macapa/Bélèm soit 24h de bateau pour traverser le fleuve Amazone



Vue d'ensemble. nous sommes parties de Guyane pour aller jusqu'à Sao Luis


Trajet en bateau pour traverser le fleuve. (24h et non 40h)
Quel périple que la traversée du fleuve Amazone. 24H de bateau pour passer de Macapa à Bélèm. Comme vous avez pu le constater sur la carte, il ne s'agit pas d'un passage d'une rive à l'autre mais d'un véritable labyrinthe entre les nombreuses iles (plus ou moins grandes et désertes) se trouvant sur le fleuve.

Nous avons embarqué sur la bateau prêtes pour une virée qui allait durer quasiment 48h . En effet, nous nous sommes installées le dimanche après-midi, le bateau est parti lundi matin et arrivée à Bélèm mardi midi.

Nous installons nos hamacs, dans lequel nous allons passer pas mal de temps durant cette traversée.
Journée et nuit du dimanche à bord, amarré au quai.

Enfin, lundi matin : le départ. Le bateau quitte le port entre adieux déchirants, joies et tristesse appartenant à chacun.. Cris et applaudissements rejoignent les bruits du moteur.

Deux jours donc, placés sous le signe de la détente. Le voyage est une alternance de sieste, lecture, contemplation. La traversée est majestueuse entre gros bras du fleuve et passage entre 2 iles. Nous croisons des jolis petits villages amérindiens.

C'est absolument magnifique, magique.

Le ciel d'obscurcie parfois de nuages desquels s'échappent quelques gouttes. La foret et le fleuve changent alors de couleur.

Impossible de savoir où nous sommes ni où nous allons. Juste se laisser porter par les flots.
Ne pas culpabiliser de ne rien faire.

Prendre le temps d'aller vers d'autres lieux, d'autres réalités.
Douceur de ce moyen de transport qui nous donne le temps de rêver, de fantasmer, d'imaginer là où nous nous rendons. Le voyage prend alors tout son sens et n'est plus le but à atteindre mais le moyen.

La nuit, la proximité des hamacs (voir l'entassement), réchauffent l'air humide et venté. Tous ces hamacs de couleurs vives donnent un côté très chaleureux à ce bateau.

Les gens font leur vie, regardent le temps passé, dorment.

J'ai eu le plaisir d'admirer 2 couchés et forcément 2 levés de soleil sur l'amazone.. Le matin, quand un de mes deux yeux, ouvert, me donnait l'information que le jour se levait, je me précipitais sur le pont afin de profiter du spectacle : calme, sérénité, apaisement, beauté.

Puis, après une matinée de lecture, au détour du fleuve, au loin, une ville, des immeubles jaillissent de la foret. Époustouflant.
Arriver lentement vers cette ville me donne l'impression qu'ainsi nous nous apprivoisons réciproquement. J'ai le temps de la regarder, de la contempler, de plus en plus près jusqu'à en repérer tous les détails.
Chaque mètre parcouru laisse entrevoir un nouvel immeuble, un parc, un détail supplémentaire permettant d'identifier cette ville.
J'ai le sentiment d'arriver vers une terre nouvelle où tout devient possible et envisageable.

Bélèm s'ouvre, s'élargit pour terminer sous nos pieds.

Grâce à ses quelques heures de bateau, je ne me sens pas projetée dans une ville inconnue sans avoir pu l'appréhender. Et quel bonheur de commencer ses vacances de la sorte : sur l'eau, à rêvasser, lire, dormir, regarder la nature, observer les gens..
Le bateau vide et propre, avant le départ








Port de Santana, Macapa

Le bateau se remplit. Cherchez où se cache Roxane




















Au Loin : New-York, ha non pardon, Bélèm