lundi 30 juillet 2012

Notre Maison

Voici quelques photos de la maison où nous vivons actuellement avec Julien et 3 autres colocs..
 Vue de notre terrasse

 vue sur notre terrasse, du bout de notre jardin


on se retourne, on voit ça : !!!




Voilà!!

Saül, paumée dans la forêt...


Saül est un petit village d’une soixantaine d’habitants accessible uniquement en avion. Une fois là bas, nous sommes perdus au milieu de la forêt, dans une région relativement vallonnée.
C’est peut-être un des endroits en Guyane où il y a le plus de belles et grandes randonnées à faire. Ainsi, plusieurs sentiers existent, d’une durée allant 1h à 6-7h. À part ces petits tours en foret, Saül n’est pas d’une grande activité. Il ne reste alors qu’à se laisser porter par l’ambiance régnante, par le calme et la douceur de cet endroit.
Une fois de plus, j’ai le sentiment que ce village ne ressemble pas aux autres lieux visités en Guyane. Je ne suis pourtant qu’à 170 km de Cayenne mais l’impression d’avoir voyagé si loin et parcouru des milliers de lieues. Saül est si propre, si bien entretenu, pas de vendeurs ambulants, pas de bières devant le chinois, très peu d’aller/venus, ça en devient même assez étrange. On dirait presque une ville dortoir. Je me demande quand la ville s’anime, quand la vie s’anime ?? Ou alors un calme presque angoissant, calme avant la tempête ? cet endroit laisse place à divers fantasmes de scénarios et d’histoires à raconter.. Il semblerait que l’animation arrive plutôt le soir, à la tombée de la nuit. Malgré ce manque de vie, Saül n’en est pas moins très agréable et vraiment un très joli village. Il nécessiterait  une touche d’âme en plus afin de la rendre plus « réelle ».
Nous dormons à Saül le premier soir, dans un charmant petit carbet, petite balade du belvédère, en hauteur, qui permet un chouette point de vue sur Saül.
Nous n’avons malheureusement pas pu arpenter tous les sentiers autour de Saül, faute de temps mais nous avons parcouru 15 km de foret pour la boucle de roche-bateau, en faisant une halte pour dormir, manger, se baigner, à la crique popote, endroit absolument merveilleux.  C’est donc à 8h du matin, sac sur le dos, machette et bouteille d’eau à la main, que nous partons à la découverte de cette fameuse « roche-bateau ». La forêt est très belle dans ce coin, beaucoup moins dense qu’ailleurs, elle offre une certaine visibilité ce qui n’est pas désagréable et surtout assez inattendu. Nous croisons une mygale au fond de son trou, de nombreuses grenouilles feuilles, et comme d’habitude, entendons beaucoup de bruits que nous n’arrivons à associer à un élément visuel. Une fois de plus, c’est notre imagination qui travaille !
Au bout de 2-3h, nous arrivons à roche-bateau, qui comme son nom n’indique, est une grosse roche, à la forme plus ou moins proche du bateau, suspendu au-dessus d’une crique. C’est assez beau et étonnant. Nous reprenons notre souffle quelques minutes, petite baignade, puis c’est reparti ! L’envie de découvrir la crique popote dont on a tellement entendu parler nous motive et nous crapahutons tels de petits aventuriers. Nous ne sommes pas déçus du voyage et des 4h de marche à dégouliner : cet endroit est un abattis (lieu de cultures) au milieu duquel coule cette magnifique crique.  Des roches plates et gravées forment des petites cascades, l’eau est bonne et terriblement rafraichissante. Ce lieu a un côté un peu bucolique entre l’eau, les arbres fruitiers, le petit pont, l’herbe si verte et si grasse. C’est charmant et on a envie d’y rester plusieurs jours afin de pécher, se prélasser, se baigner..  L’abattis et le carbet sont tenus par un couple de métro et leurs 3 enfants, qui vivent quasiment en autarcie car ils se trouvent à pied, à 1h de Saül, village lui-même relativement enclavé..
Nous n’y dormirons qu’une seule nuit, dinant avec nos deux hôtes au parcours atypique. Diner qui nous permettra d’écouter avec attention les récits d’une famille vivant d’une autre manière que nous. Ces rencontres sont toujours très intéressantes et permettent de comprendre ce qui motive des gens à tout quitter, à faire abstraction de tout le superflu et à faire ce choix de vie, en milieu isolé.
Le lendemain, après une matinée relaxante, nous repartons à pied direction Saül pour un retour sur Cayenne.
Voilà encore un WE très reposant, très dépaysant et un peu sportif, ce qui ne gâche rien !


Vol Cayenne-Saül





Piste d'atterrissage de Saül, en latérite

Vue d'avion sur Saül 


Vue du belvedère 



Saül

Sa Mairie 



 Son église... et son terrain de volley



 Le matin, départ pour roche bateau



Ficus étrangleur 



 Roche bateau

Liane rigolote!

à partir de là, j'ai cassé l'appareil photo mais j'en ai quand même mises qqs unes car c'était vraiment trop joli!!

 Carbet popote, vue de notre carbet, crique en contrebas

 Crique popote en bas







 en haut à droite, vue sur le carbet  où loge la famille

Aérodrome de Saül!