samedi 26 novembre 2011

Partie 2 : Bélèm

Après, une arrivée à Bélèm bouleversante, nous en avons enfin foulé le pied et sommes allées nous installer dans notre « hosteling inernational » avant de repartir nous perdre parmi le peuple Brésilien.

Bélèm est une grosse ville comme on les aime : embouteillages, pollution, saleté, foule.. Mais au milieu de tout ce brouhaha incessant, les gens semblent tous faire leur petites affaires. Il règne dans cette ville une certaine émulation, une ambiance qui lui donne un aspect et une atmosphère finalement très agréable, là où Bélèm peut paraître vite irrespirable.

Le marché ver-o-peso ( voir le poids) est le véritable cœur de Bélèm et vit quasiment 24h/24.
On y trouve de tout mais particulièrement une multitude de petites échoppes où l'on peut grignoter un de ces fameux pains fourrés et jus de fruit frais absolument délicieux.
Nous y avons pas mal flâné car il y a toujours une scène à observer et une ambiance par laquelle on se laisse facilement happer.

C'est une ville marquée par la colonisation portugaise même si, de manière générale, les bâtiments sont assez mal à conservés. Toutefois, de très belles façades de couleurs viennent égayer la ville, parfois rendue trop sombre par les détritus et la saleté régnante.

Les anciens docks qui bordent le fleuve ont été réhabilités en salle de spectacle, resto, bar, c'est assez sympa. Très agréable pour boire l'apéro le soir, face au coucher du soleil..








1 etal de marché : au menu, charcuterie, trippes et gras double.. humm



Marché au poisson



vue sur le port et le marché







Partie 3 : Salo Luis

Après notre petit séjour à Bélèm, nous avons pris l'avion direction Sao Luis.
L'intérêt de cette ville réside dans son centre historique, classé patrimoine unesco.
Nous n'avons pas été déçues : un petit quartier charmant où façades de couleurs et d'azuleros bordent les rues pavées.
Nous avons passé quelques jours à déambuler dans cette ville, entre marché couvert, musées et flânerie sur la place centrale, à l'ombre des manguiers.
Le centre est petit est pratiquement piéton. Les petites ruelles montantes et descendantes sont tellement étroites qu'elles laissent difficilement passer les voitures, à la plus grande joie des touristes qui peuvent alors profiter pleinement de la beauté du lieu.
J'ai retrouvé la douceur et la tranquillité des petits villages du sud de la France, c'était vraiment très agréable.
Et quel bonheur de ne plus être au milieu des voitures, le nez dans la pollution.
Le soir, la place s'anime de nombreuses échoppes pour manger un morceau et de petits concerts en terrasse. Une fois de plus, nous ne pouvons que savourer ce moment et c'est en sirotant une bonne caïpi, que nous nous laissons bercer par les mélodies brésiliennes.














Marché couvert

Mais comment avez-vous fait pour faire rentrer le crabe dans la bouteille?







 


Lorène et moi, toujours assortis aux façades, c'est la moindre des choses!!

 

mardi 15 novembre 2011

Brésil partie 1 : Macapa/Bélèm soit 24h de bateau pour traverser le fleuve Amazone



Vue d'ensemble. nous sommes parties de Guyane pour aller jusqu'à Sao Luis


Trajet en bateau pour traverser le fleuve. (24h et non 40h)
Quel périple que la traversée du fleuve Amazone. 24H de bateau pour passer de Macapa à Bélèm. Comme vous avez pu le constater sur la carte, il ne s'agit pas d'un passage d'une rive à l'autre mais d'un véritable labyrinthe entre les nombreuses iles (plus ou moins grandes et désertes) se trouvant sur le fleuve.

Nous avons embarqué sur la bateau prêtes pour une virée qui allait durer quasiment 48h . En effet, nous nous sommes installées le dimanche après-midi, le bateau est parti lundi matin et arrivée à Bélèm mardi midi.

Nous installons nos hamacs, dans lequel nous allons passer pas mal de temps durant cette traversée.
Journée et nuit du dimanche à bord, amarré au quai.

Enfin, lundi matin : le départ. Le bateau quitte le port entre adieux déchirants, joies et tristesse appartenant à chacun.. Cris et applaudissements rejoignent les bruits du moteur.

Deux jours donc, placés sous le signe de la détente. Le voyage est une alternance de sieste, lecture, contemplation. La traversée est majestueuse entre gros bras du fleuve et passage entre 2 iles. Nous croisons des jolis petits villages amérindiens.

C'est absolument magnifique, magique.

Le ciel d'obscurcie parfois de nuages desquels s'échappent quelques gouttes. La foret et le fleuve changent alors de couleur.

Impossible de savoir où nous sommes ni où nous allons. Juste se laisser porter par les flots.
Ne pas culpabiliser de ne rien faire.

Prendre le temps d'aller vers d'autres lieux, d'autres réalités.
Douceur de ce moyen de transport qui nous donne le temps de rêver, de fantasmer, d'imaginer là où nous nous rendons. Le voyage prend alors tout son sens et n'est plus le but à atteindre mais le moyen.

La nuit, la proximité des hamacs (voir l'entassement), réchauffent l'air humide et venté. Tous ces hamacs de couleurs vives donnent un côté très chaleureux à ce bateau.

Les gens font leur vie, regardent le temps passé, dorment.

J'ai eu le plaisir d'admirer 2 couchés et forcément 2 levés de soleil sur l'amazone.. Le matin, quand un de mes deux yeux, ouvert, me donnait l'information que le jour se levait, je me précipitais sur le pont afin de profiter du spectacle : calme, sérénité, apaisement, beauté.

Puis, après une matinée de lecture, au détour du fleuve, au loin, une ville, des immeubles jaillissent de la foret. Époustouflant.
Arriver lentement vers cette ville me donne l'impression qu'ainsi nous nous apprivoisons réciproquement. J'ai le temps de la regarder, de la contempler, de plus en plus près jusqu'à en repérer tous les détails.
Chaque mètre parcouru laisse entrevoir un nouvel immeuble, un parc, un détail supplémentaire permettant d'identifier cette ville.
J'ai le sentiment d'arriver vers une terre nouvelle où tout devient possible et envisageable.

Bélèm s'ouvre, s'élargit pour terminer sous nos pieds.

Grâce à ses quelques heures de bateau, je ne me sens pas projetée dans une ville inconnue sans avoir pu l'appréhender. Et quel bonheur de commencer ses vacances de la sorte : sur l'eau, à rêvasser, lire, dormir, regarder la nature, observer les gens..
Le bateau vide et propre, avant le départ








Port de Santana, Macapa

Le bateau se remplit. Cherchez où se cache Roxane




















Au Loin : New-York, ha non pardon, Bélèm