lundi 22 novembre 2010

la vie par ici

Ce matin, je suis allée grimper le mont Bourda, 106m de hauteur, attention, haute montagne!
L'île de Cayenne, comme on l'appelle est constitutée de la ville de cayenne, de 2 autres villes (Matoury et Rémire-Montjoly) et de 5 monts (Montravel, Mahury, Montabo, Bourda et Grand Matoury). on l'appelle "île de cayenne" car elle est bordée de part et d'autre par une rivière.
(Paradoxe de la guyane, les rivières ici corrsepondent aux fleuvent de métropole, c'est à dire qu'elles se jettent dans l'océan et ce qu'ici nous nommons "crique", correspond aux rivières françaises.)

Il y a des balades à faire parmis toutes ces collines, qui pour 4 d'entre elles, surplombent l'océan.
Ce sentier vient clore ma découverte de ces monts, je les ai maintenant tous arpentés. Pour toutes ces balades, elles sont très faciles mais toutes bien différentes les unes des autres.

Le mont bourda permet d'accéder à un calvaire : ce sentier sert de chemin de croix lors des fêtes religieuses. Je me suis bien rendue compte qu'elle devait être le calvaire car tout le long du chemin, on retrouve des petits gobelets en plastique dans lequel on boit du rhum. Ce qui veut dire que les gens, en montant jusqu'au calvaire boivent du rhum et jettent leur gobelet sur le chemin! Peut-être cela équivaut à un don tel les fleurs ou les bougies!
Arrivée au calvaire, on retrouve les bouteilles de rhum, au pied de la croix, qui reposent en paix, avec des bougies à l'éfigie de la vierge ou du pape! Très drôle! Le rhum est une véritable religion, il ne faut pas l'oublier!







La vie est vraiment chouette ici et très nature! voici quelques anecdotes qui, je l'éspère, vous dépayseront un peu!

Ici, pour donner une direction ou indiquer une route, les points de repères sont les éléments naturels tels les manguiers ou les fromagers (immenses arbres magnifiques). "Tu vois le gros manguier, et bien là, tu prends à droite et quand tu vois le fromager, tu es arrivée!!" Magique! et ça fonctionne!
Ces deux arbres sont l'équivalent des platanes en métropole, on en trouve à tous les coins de rues.


Le long des routes, il y a des tas de vendeurs qui, sous leur carbet, vendent ce qui poussent dans leur jardin ou le long des routes : mangue, ananas, concombre, patate douce.

Ici, tout le monde marche au milieu de la route, de jour comme de nuit. Les routes étant très peu éclairées la nuit, il faut parfois faire du slalom en voiture pour les éviter, c'est assez sport. 

Ici, quand la pluie tombe, on peut la voir et l'entendre arriver de loin : c'est un véritable rideau épais et sombre qui avance progressivement et qui vient s'abattre sur nous. Ce rideau s'entend de très loin et à chaque fois, j'ai l'impression d'entendre un train, qui se rapproche peu à peu de moi pour me passer devant dans un son tonitruant.
La pluie vient alors ricocher violemment sur la terre rouge, sur les toits en toles, sur les nombreuses plantes qui mettent alors en place de nombreuses stratégies pour garder toute cette eau. Puis, après nous avoir donné quelques minutes d'air et de fraicheur, la pluie repart aussi rapidement qu'elle n'est arrivée.
Dame Pluie laisse alors derrière elle des rigoles d'eau et des bouffées d'humidité qui donne l'impression d'un hamam naturel.

Ici, quand les chaussées sont aggrandies, les poteaux éléctriques bordant la route sont laissés au même endroit ce qui donne des routes avec des poteaux en plein milieu!! Ce qui n'est pas dangereux du tout.

Ici, tous les matins, quand je vais au travail, je croise sur le bord de la route tous les enfants du quartier, qui, à pied, rejoignent l'arrêt de bus du ramassage scolaire. L'uniforme est obligatoire dans les écoles, colllèges et lycée de Guyane sous forme de couleur : chaque établissement à une couleur et les élèves revètent alors un T-shirt de cette couleur là. Pour le bas, il sont le plus souvent en jean, pantalon ou jupe. J'ai donc droit à des brochettes de couleurs tous les matins, quand ces enfants, main dans la main, marchant plus ou moins au milieu de la route, se rendent à l'école.
Ils sont tous Haïtiens ou créoles et les couleurs sont le jaune, le violet et le vert. Cela fait parti de mes petits plaisirs du matin en allant bosser : voir ces ribambelles d'enfants, avec leur tresses et leur couleur flash, cartables dans le dos, sourire aux lèvres me faire des grands signes de bonjour!
Ce code couleur est pratique : dès que je croise quelques jeunes avec un t-shirt de la même couleur, je sais qu'il y a une école dans le coin!


Ici, ma voisine fait sa lessive à l'éxtérieur, à la main, dans un bac à sable qu'elle a demandé à ma colocataire. Pourtant, il y a une machine à laver juste à sa droite!



 

Ici les arbres fruitiers poussent absolument partout, alors dès que je me promène, il suffit de me baisser pour ramasser des mangues, des papayes, des prunes de cythère et autres fruits bien spécifiques d'ici..

mardi 2 novembre 2010

L'ilet la Mère et Cacao, je poursuis gentillement mes vacances

 Ce week end de la Toussaint, nous sommes allés visiter une île en face de Cayenne, qui n'est ni plus ni moins qu'un rocher tout vert où il n'y a pas âme qui vive. Cet îlet la Mère a été un bagne pendant 5 ans mais il ne reste aucun vestige, la végétation ayant tout mangé je suppose.. il reste parfois 3 pierres et il faut avoir de l'imagination pour retrouver ce qu'elles représentaient.
Nous avons donc passé la journée à la traverser en long en large et en travers pour finir sur l'unique plage de l'île.
Pour y aller, un seul bateau fait la traversée : un particulier qui a monté sa petite affaire qui doit plutôt pas mal se porter.
C'est chouette car de cette île, il y a un très joli point de vue sur la côte cayennaise (cayennoise, je ne sais pas comment on dit!!) et sur d'autres îles qui ne sont pas accéssibles aux touristes car protogées.
Nous avons pu profiter des nombreux singes de l'île qui voulaient nous chipper notre picnic! les saïmaris, tout petit singe trop mignon et pas du tout sauvage!
(je ne mets pas de photos de cette île, je vous en ai envoyé quelques unes par mails..)

Dimanche matin, direction Cacao, village Hmong, où les gentils français leur ont permis de s'installer, quand ils sont arrivés par bateau dans les années 70, afin de cultiver la terre.
C'est donc un village typiquement laotien parait-il, je ne connais pas le Laos, je ne prononcerais pas sur l'aspect ou non typique de cet endroit.
En tous les cas, c'est super joli, toutes les maisons sont en bois et une fois de plus, le viillage est perdu au milieu de la jungle. Une route en dur est entrain d'être construite, jusqu'à maintenant seule une piste permettait l'accès à ce village et inversement, aux Hmong de venir en ville.
Ils sont donc les principaux agriculteurs de Guyane et une très grande majorité des produits que l'on trouve sur les marchés parviennent de Cacao.
Aussi, nous y sommes allés un dimanche afin de profiter de leur marché, déguster quelques plats succulents et laisser aller nos papilles à une certaine curiosité culianaire.









c'était le nouvel an Hmong.